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Du genre Quercus

Le Chêne pédonculé

2 avril 2020

Le chêne pédonculé (Quercus robur, également Quercus pedunculata) est un arbre de la famille des Fagacées.

 

Arbre à feuillage caduc, le chêne pédonculé peut mesurer jusqu’à 50 mètres de hauteur. Son houppier est souvent plus irrégulier que celui du sessile et son feuillage en amas laisse plus facilement filtrer la lumière. Le pétiole des feuilles est très court et ses fruits, les glands, sont portés par de longs pédoncules. Certains chênes pédonculés débourrent tardivement. Il s’agit des « Chênes de Juin » que l’on observe principalement dans le centre de la France, notamment dans le Val de Saône et dans la Bresse.

 

L’aire de répartition géographique du chêne pédonculé est sensiblement la même que celle du chêne sessile (Europe, de l’Espagne et de l’Irlande à l’Ouest jusqu’à la Russie occidentale à l’Est dont la Crimée). On note néanmoins une présence plus importante du pédonculé au nord-est de l’Europe puisqu’on le retrouve dans les pays baltes et en Russie dans les régions de Saint-Petersbourg et de Moscou où le chêne sessile est absent.

 

En France métropolitaine, le chêne pédonculé est présent sur l’ensemble du territoire depuis le niveau de la mer jusqu’à 1750 mètres sur des sols fertiles meubles et profonds. Commun dans la moitié nord et sur la façade atlantique, il est plus rare dans le Sud-Est et la Corse. Il forme des peuplements purs mais se rencontre le plus souvent mélangé avec le chêne sessile, le charme ou le hêtre. Le chêne pédonculé couvre 2 millions d’hectares (soit près de 12% de la surface totale boisée) et représente un volume sur pied de 309 millions de m3*.

 

De manière générale, il a été constaté que le chêne pédonculé présente une croissance plus rapide que le chêne sessile et possède des cernes d’accroissement moins serrés. Les analyses réalisées et publiées jusqu’à présent sur bois vert laissent par ailleurs penser que le chêne pédonculé est généralement plus riche en ellagitanins et qu’il est en revanche moins riche en arômes, notamment en lactones et en eugénol (clou de girofle), que le sessile.

 

Enfin, ayant besoin d’un sol alimenté en eau en permanence, le chêne pédonculé résiste mal aux périodes de sécheresses estivales et apparaît aujourd’hui moins bien armé que le chêne sessile pour résister aux phénomènes de réchauffement climatique**.

 

 

*Mémento Inventaire Forestier de 2019

**Les dépérissements observés sur les chênes pédonculés peuvent néanmoins s’expliquer par le fait qu’on les rencontre sur des sols qui ne conviennent pas toujours à cette essence. Pour plus d’information, consultez la fiche technique réalisée par le Centre Régional de la Propriété Forestière.

 

Visuel : Planche botanique du Quercus pedunculata © D.R.

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