Décrypter les appellations du vignoble bourguignon
27 novembre 2018Pour les amateurs d’œnologie, la richesse du vin c’est avant tout la diversité des différents cépages, blancs ou rouges, et les spécificités des régions où le raisin s’épanouit. Les appellations sont la traduction littérale de cet univers complexe, qui mêle apport de la vigne, influence du terroir et travail du vigneron. Mais il est parfois difficile de s’y retrouver, tant les dénominations peuvent être nombreuses et difficiles à aborder, notamment en Bourgogne, avec ses 83 appellations, réparties sur 4 niveaux – sans compter les climats !
Petit tour d’horizon des principales appellations de Bourgogne, afin de savoir un peu mieux ce que l’on a dans son verre.
Le vignoble de Bourgogne est découpé en 4 niveaux, selon un classement par provenance géographique.
Appellations régionales
On commence avec les appellations régionales qui désignent des vins provenant des principales régions du vignoble. Réparties en 6 AOC, elles permettant de classifier ces vins produits sur tout le territoire Bourguignon selon des caractéristiques précises (AOC Bourgogne Aligoté pour les vins blancs produits à partir du cépage du même nom, AOC Crémants de Bourgogne pour les effervescents, etc…). Plus de la moitié de la production viticole bourguignonne se fait sous cette dénomination.
Appellations communales
Viennent ensuite les appellations communales, des vins rattachées à leurs villages d’origine et ses AOC aux noms évocateurs comme Aloxe-Corton, Gevrey-Chambertin, Meursault, Pommard, Vosne-Romanée ou Vougeot. Un tiers de la production viticole y est consacrée.
Premiers Crus et Grands Crus
A l’intérieur de ces appellations communales se retrouve les premiers crus, qui représentent à peine 10% de la totalité des vins de la région. Ils sont facilement identifiables car le nom de l’AOC communale dont est issu la parcelle est suivie du nom d’un climat. On retrouve ici des dénominations qui font le charme et l’histoire du vignoble de Bourgogne (Sur le chêne, Sous la Roche, Les Pucelles, …).
Enfin, les grands crus, le dernier niveau de lecture qui souligne la rareté de ces vins dont la production est marginale (1 à 2 % du vignoble Bourguignon). Ce sont des parcelles de quelques hectares seulement au sein d’un climat, à peine quelques ares dans certains cas, mais dont la renommée est internationale. Même ceux qui ne s’intéressent pas ou peu à l’univers du vin auront déjà entendu parler de la Tâche, Romanée-Conti, Grands Echezeaux, Corton-Charlemagne Grand Cru.
Quelques précisions sur les climats
Les climats du vignoble de Bourgogne ont été mis en avant récemment, depuis leur entrée au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Mais finalement, qu’est-ce que c’est un climat ? Un climat est une zone dédiée à la viticulture, délimitée géographiquement et précisément selon un plan cadastral, et ce depuis le moyen-âge et le travail des moines de la région. Les climats sont des petites parcelles au sein des appellations et se différencient les unes des autres selon de nombreux critères comme l’orientation de la pente, la nature du sol et du sous-sol, l’ensoleillement, parfois un microclimat et souvent une histoire propre. Il y a ainsi 1463 climats répertoriés sur la totalité du vignoble de Bourgogne. L’objectif est de pouvoir relier précisément un vin à son lieu de production exact.
Les 4 catégories d’appellations peuvent faire mention d’un climat sur leurs étiquettes. De manière générale, on retiendra qu’une AOC ou une mention Grand Cru ou Premier Cru est suivi du nom du climat sur la bouteille.
Source : https://www.vinotrip.com/fr/blog/appellations-vins-bourgogne/
Retrouvez plus d’informations sur le site : https://www.vins-bourgogne.fr