Histoire de la Maison Charlois #2
28 septembre 2023La famille Charlois est intimement liée à la forêt des Bertranges et à ses chênes séculaires. C’est donc tout naturellement que les Charlois se fournissent depuis des générations en chêne de qualité merrain dans cette forêt d’exception aujourd’hui gérée par l’ONF.
Les photographies prises par Jean-Louis Binder au cours des années 1950 et 1960 témoignent de cette proximité entre la famille Charlois et la forêt des Bertranges.
De la forêt à la merranderie
Après l’intervention des bûcherons, rémunérés à la tâche, les grumes étaient débardées puis acheminées par tracteur jusqu’à la merranderie Charlois à Murlin. La réception des grumes se faisait à l’aide d’un portique de manutention et le levage grâce à des palans à chaîne munis de pinces.
Mécanisation des activités
L’après Seconde Guerre mondiale est synonyme de mécanisation pour la merranderie : le débardage à cheval est abandonné au profit du tracteur et les ateliers sont mécanisés, ce qui facilite grandement le travail des merrandiers notamment pour les opérations de levage et de manutention des grumes de chêne. Un chariot sur rails de chemin de fer était par ailleurs utilisé pour déplacer les pièces de bois débitées, comme les traverses.
Le sujet de l’électrification était tellement important pour le développement de la merranderie qu’Eugène Charlois souscrivit en 1928 une obligation pour la somme de 500 francs à l’emprunt lancé par le Syndicat Intercommunal d’Électricité de La Charité. Somme conséquente si on la compare au salaire journalier d’un bûcheron nivernais qui était de 1,50 francs au début du 20e siècle (cf. Les populations forestières du Centre de la France, 1907).
Photographies © Jean-Louis Binder :
– Débardage en forêt des Bertranges
– Enlèvement des grumes par tracteur sur la route d’Eugnes, Chaulgnes
– Portique de manutention des grumes pour la réception sur le chantier de Murlin, 1962
– Denis Charlois au levage des grumes avec un palan à chaîne électrique Demag