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Histoire des cabanes perchées

1 août 2024

L’engouement pour les constructions perchées dans les arbres ne date pas d’hier. Le premier essor de ces constructions insolites remonte à la Renaissance dans les cercles aristocratiques anglais et italiens notamment. Comme en témoignent plusieurs gravures des 16e et 17e siècles (à l’image de la gravure de la plateforme perchée dans un chêne du parc de la villa Pratolino en Toscane, par Stefano della Bella, ca. 1653) ainsi que la cabane perchée du domaine de Pitchford dans le comté de Shropshire en Angleterre, toujours en place et dont la construction remonterait au 17e siècle.

 

C’est au 19e siècle, en France, que les constructions dans les arbres se démocratisent suite à la parution du Robinson suisse de Johann David Wyss (1812).

Ce phénomène de mode connut son apogée à partir du milieu du 19e siècle au Plessis-Picquet (rebaptisé Plessis-Robinson en 1909), en région parisienne, grâce à la ligne de chemin de fer reliant Paris à Sceaux et à un cabaretier, nommé Joseph Gueusquin.

Ce dernier eut l’idée visionnaire d’attirer les Parisiens, en mal d’air pur et de pittoresque, en leur proposant de se restaurer dans des guinguettes perchées dans les arbres. La première d’entre elles, baptisée Au grand Saint Éloi puis Le Vrai Arbre de Robinson, fut suivie par de nombreux autres établissements comme Le Grand Arbre, L’Arbre des Roches, Le Gros Châtaignier, L’Ermitage, L’Arbre de la terrasse

En 1852, un article paru dans le magazine Le Magasin pittoresque décrivait en ces termes l’établissement de Joseph Gueusquin : « La merveille qui donne son nom à ce restaurant si étrangement nommé est un châtaignier d’une dimension très-remarquable, et dont les robustes branches supportent deux planchers avec balustrades superposés l’un à l’autre à peu près comme deux étages. Quelques tables sont dressées dans chacune de ces salles à manger aériennes, où l’on monte par un large escalier solidement établi sur les flancs du colosse. Le service se fait, bien ou mal et de bas en haut, à l’aide de larges paniers, de cordes et de poulies. À vrai dire, la situation pittoresque des personnes qui prennent le plaisir de ces dîners en l’air rappelle beaucoup moins le pauvre Robinson et son île que certains indigènes de l’Australie et de l’Amérique du Sud ; mais le nom d’une peuplade sauvage n’eût été compris que de peu de gens : tout le monde connaît Robinson. »

Les guinguettes perchées du Plessis-Robinson, après avoir essaimé un peu partout en France, disparaissent dans les années 1950.

L’histoire des constructions perchées dans les arbres renaîtra quelques décennies plus tard, en 1999, sous l’impulsion de La Cabane Perchée®, combinée à l’attachement de tous pour ce type de constructions insolites. Affection très certainement liée à la notion développée par Sylvain Tesson dans le livre Des cabanes dans les arbres dans lequel il évoque la double vertu de l’arbre qu’il décrit comme une patrie magique, d’une part, et comme un royaume d’exil, d’autre part.

 

La Cabane Perchée®, pionnière d’un nouveau concept unique et prestigieux, a érigé près de 500 cabanes depuis sa création, chacune d’elles étant une œuvre d’art unique, disséminées à travers la France, l’Europe, les États- Unis et la Russie. Ces créations exceptionnelles sont conçues tant pour les particuliers en quête d’un havre de paix que pour les professionnels du tourisme cherchant à offrir une expérience insolite et inoubliable.

L’expertise de La Cabane Perchée® ne s’arrête pas là. L’entreprise imagine également des salles de réunion perchées, des cabanes de dégustation au cœur des vignobles, et de vastes terrasses destinées à accueillir des restaurants, des amateurs de yoga et de méditation, ou encore des amoureux de la nature désireux d’observer les merveilles environnantes. Chaque projet est une invitation à vivre une expérience extraordinaire, suspendue entre ciel et terre.

 

 

 

Cartes postales anciennes © D.R.

Photographies La Cabane Perchée® © D.R.

Gravure extraite du magazine Le Magasin pittoresque, 1852 © D.R.

Gravure, d’après un dessin de Charles Lemercier, extraite du livre Le Robinson suisse de Johann David Wyss, Paris, Lavigne, 1841 © D.R.

Vue de la plateforme perchée dans un chêne du parc de la villa Pratolino en Toscane, par Stefano della Bella, ca. 1653 © Metropolitan Museum of Art, The Elisha Whittelsey Collection, The Elisha Whittelsey Fund, 1967

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