Daniel Van de Velde, ou l’art de sculpter le vide pour révéler l’arbre
10 décembre 2020
La démarche artistique de Daniel Van de Velde est fondamentalement durable et environnementale puisque l’artiste se sert exclusivement d’arbres tombés suite à des intempéries qu’il sculpte directement sur le lieu de leur chute. L’homme met également un point d’honneur à ne créer aucun déchet. Pour ce faire, soit il laisse sur place la matière qu’il retire des troncs, participant ainsi à l’enrichissement des sols forestiers, soit il la valorise en permaculture.
Artiste aux multiples talents et attaché à la transmission de sa démarche, Daniel Van de Velde écrit par ailleurs des poèmes et initie les plus jeunes au land art à travers des ateliers pédagogiques en plein air.
L’essence même du travail de Daniel Van de Velde réside dans le vide qu’il crée et qui révèle l’énergie nécessaire à la croissance des arbres. En créant du vide, Daniel Van de Velde met ainsi paradoxalement en lumière toute la force et la puissance de la nature. Un arbre fait de creux et de lumière auquel l’artiste s’identifie : « Ma trajectoire d’homme, d’individu se matérialise à travers l’arbre en creux, devenu spirale de lumière échancrée, intériorisée et extériorisée. »
Ses œuvres, formées de troncs ou de branches débités, évidés puis assemblés, défient les lois de la gravité et il n’est pas rare de retrouver certaines de ses installations en lévitation ou traversant les murs telles des passe-murailles.
L’artiste est exposé un peu partout dans le monde et notamment en France, en Belgique, en Italie, au Japon, en Argentine et en Corée du sud.
En conjuguant son talent de sculpteur à celui de poète, Daniel Van de Velde offre au public une approche globale de son art fait de vide, de pauses et de méditations.
Visuel 1 : Tronc segmenté et évidé © Daniel Van de Velde
Visuel 2 : Installation éphémère dans l’église Saint-Merri à Paris pour la Nuit Blanche 2018 © D.R.
