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Portrait

Cyrille Faure, Directeur commercial de la Tonnellerie Bernard, raconté par Stéphane Ebel

7 décembre 2023 Cyrille Faure, Directeur commercial de la Tonnellerie Bernard, raconté par Stéphane Ebel

Un métier, une passion : le vin.

 

Le rendez-vous est fixé en fin d’après-midi, un mardi, à Bordeaux. Pour Cyrille Faure, 48 ans, responsable commercial de la Tonnellerie Bernard à Lignières-Sonneville, c’est un jour presque comme les autres. Entre rendez-vous clients et dégustation de vin. Rencontre.

 

Si vous prenez le risque de parler de vin avec Cyrille, assurez-vous d’avoir pris un abonnement à La Revue des Vins de France et d’avoir bien potassé les guides des vins des deux dernières décennies. C’est simple, Cyrille connaît le sujet, il en a une maîtrise quasi parfaite. Du Nord au Sud, d’Est en Ouest, du Médoc aux vins de Loire en passant par les cuvées alsaciennes et les cépages bourguignons, sans oublier les vins de Bordeaux, creuset de sa passion œnologique.

 

Le vin, un destin

Rien ne prédestinait Cyrille à embrasser cette carrière dans les vins. Natif d’Île-de-France, de Tremblay-lès-Gonesse (rebaptisée Tremblay-en-France en 1989) précisément. « D’aussi loin que je me souvienne, précise Cyrille, j’ai toujours voulu travailler dans l’agriculture, la terre ». Dans la famille Faure, on aime les plaisirs de la table : « manger et boire (avec modération bien sûr) c’était, et c’est toujours sacré. C’est sans doute là qu’est née cette passion ». Épicurien, l’adjectif lui colle à la peau. Si les études ne sont, a priori, pas le fort de Cyrille, il quitte la région parisienne et intègre une seconde au lycée viticole de Beaune. C’est le début d’une aventure au long cours qui mènera Cyrille sur les bords de la Gironde. Suivront un BTS Vin et œnologie puis Paris puis une formation en Commercial Vins et Spiritueux. « C’est un métier dans lequel on produit et on vend du plaisir ».

 

Maître de chai

Au moment d’aborder la vie professionnelle, c’est tout naturellement dans le milieu du vin que Cyrille se dirige. Sur le terrain. « Il fallait que je fasse quelque chose de mes mains. C’était comme une évidence ». Les connaissances acquises lors de sa formation, Cyrille les met en application dans des domaines viticoles, côté production. « J’ai successivement occupé les postes maître de chai, de responsable technique, puis responsable d’exploitation ». Un métier devenu une passion qui occupe une part importante de la vie de Cyrille. En témoignent ses étagères emplies d’ouvrages sur le vin. Pas une semaine ne se passe sans une dégustation. Intarissable, Cyrille l’est. Donnez-lui un nom de domaine, il vous donnera les vins, les cépages, le terroir, les propriétaires, le nom du maître de chai. Parlez-lui d’un vin, il vous contera son histoire. Demandez-lui ce qu’est une bonne bouteille, il vous répond « une bouteille vide partagée avec des amis ».

 

Du vin à la barrique

Durant toutes ces années passées à produire du vin, Cyrille a pu mesurer l’importance des effets du chêne et des barriques sur les vins. À l’heure où un changement de carrière se dessine pour lui, il prend la décision de passer de l’autre côté du vin. Nous sommes en 2014. « J’ai appris que le groupe Charlois recrutait un responsable commercial. J’aime bien aussi cet aspect commerce ». Le pas est franchi et Cyrille rejoint les rangs du groupe nivernais comme responsable commercial pour la France, l’Autriche et l’Allemagne. Une nouvelle étape dans sa vie professionnelle. « Le travail est certes différent mais tout aussi intéressant et toujours en contact avec les domaines, les vignerons, œnologues, maîtres de chai. On participe à la construction des vins, à leur élaboration. Nous sommes sur du haut de gamme, des vins de renom et les produits que nous commercialisons sont en phase avec ce que recherchent les vignerons : authentiques et naturels. C’est la force d’un groupe comme le nôtre et je suis heureux de ce travail qui me permet de conjuguer un métier et une passion ».

 

 

Questions à Cyrille Faure :

Cyrille, si on vous dit « vin », que répondez-vous ?

Oula…. vaste question…. Je pourrais citer un domaine, un château, un millésime. Mais je préfère vous dire plaisir, convivialité, cuisine… Le vin c’est un tout. Chaque dégustation est un moment de plaisir. Le monde du vin est empli de personnages emblématiques. Je vais quand même dire, un Château Figeac 2009. Je m’en souviendrais toute ma vie. Et j’ajouterai que dans mes rêves les plus fous, je me verrai bien à la tête d’une parcelle à Montrachet. Mais ça…

 

Qu’est-ce qui vous plaît dans le vin ?

Tellement de choses. Je dirai les quatre saveurs du vin, l’acide, l’amer, le sucré, l’acidulé auxquelles il faut ajouter une cinquième saveur : l’Umami. Celle qui donne l’envie de manger ou de boire et qui révèle des arômes, des parfums, une rondeur en bouche qui donne un supplément d’âme à ce que nous buvons. Le vin, ce n’est pas que l’odeur ou le goût.

 

 

Photographie © Christophe Deschanel

 

 

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