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Comment reconnaitre le chêne sessile du chêne pédonculé ?

5 juin 2018

Le chêne sessile (ou rouvre) et le chêne pédonculé sont des cousins proches. Physiquement, ils se ressemblent beaucoup, et à qualité égale, leur bois a les mêmes usages. Il est pourtant essentiel de savoir les distinguer. Leur caractère, leur compor­tement, leurs exigences diffèrent pratiquement sur tout, ce qui a des conséquences importantes sur la sylviculture qu’il convient de leur appliquer.

Compte tenu de leur forte ressemblance, distinguer le chêne sessile du chêne pédonculé nécessite de savoir quels sont les détails qui font la différence. De plus, parmi ces détails, certains sont plus faciles à observer et plus fiables que d’autres.

Reconnaissance par les fruits : sur le terrain, ce qui permet de distinguer le plus sûrement le chêne sessile du chêne pédonculé, c’est la différence de forme entre les fructifications. Chez les chênes, celle-ci est constituée par le gland, la cupule qui enveloppe la base du gland et, éventuellement, par le pédoncule qui relie le tout à la branche.

Chêne pédonculé : le gland avec sa cupule est rattaché à la branche par un long pédoncule. Le gland a une forme allongée, proche de celle d’un cylindre. Lorsque plu­sieurs glands se trouvent sur un même pédoncule, ils sont nettement séparés les uns des autres.

Chêne sessile : les glands et les cupules sont directement fixés sur le rameau. Le gland a une forme voisine de celle d’un oeuf, plus large à la base. Sur la branche, les glands sont groupés en amas.

Reconnaissance par les feuilles : distinguer nos deux chênes grâce aux différences de forme entre les feuilles est aussi un moyen fiable. Trois éléments clés sont à observer : la longueur du pétiole, la base de la feuille, les nervures. En complément, l’observation de la répartition des feuilles sur la bran­che peut aider à valider un diagnostic foliaire parfois délicat. En effet, les cas atypiques, voire déroutants, ne sont pas rares, surtout dans les peuplements mé­langés. Lorsque le doute persiste, il est alors néces­saire de refaire le diagnostic avec plusieurs feuilles (une dizaine) du même arbre.

Feuille de chêne pédonculé typique : la longueur du pétiole (ce qui relie la feuille à la bran­che) est comprise entre 4 et 8 mm. La base de la feuille forme deux oreillettes avant de se rattacher au pétiole. Plus de 3 nervures saillantes aboutissent dans le «creux» d’un lobe de la feuille (nervures interlobaires). Sur les branches, les feuilles sont regroupées en amas ce qui les rend difficilement individualisables.

Feuille de chêne sessile typique : le pétiole mesure de 13 à 17 mm de longueur. Absence fréquente d’oreillettes à la base de la feuille. Moins de 3 nervures saillantes aboutissent dans le « creux» d’un lobe de la feuille (nervures interlobaires). Sur les branches, les feuilles sont bien réparties ce qui les rend facilement individualisables.

Reconnaissance par les bourgeons : en l’absence de feuilles et de fructifications, les bour­geons, lorsqu’ils sont accessibles, peuvent permettre de distinguer nos deux chênes. Les bourgeons du chêne ses­siles sont ovoïdes pointus, ceux du chêne pédonculés ovoïde – globuleux

Source : Fiche Technique Centre Régionale de la Propriété Forestière

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