Pascale Cottin, Secrétaire générale du groupe Charlois, racontée par Stéphane Ebel
29 mai 2020Au cœur du réacteur
Cette année Pascale fête un anniversaire spécial… 30 années passées au sein du groupe Charlois pendant lesquelles, celle qui occupe aujourd’hui le poste de secrétaire générale a vu la petite entreprise familiale se muer en groupe international sous l’impulsion de Sylvain Charlois. 30 ans qui ont à jamais marqué sa vie professionnelle et personnelle !…
C’est bien connu, il ne faut pas se fier aux apparences. Dans le bureau de Pascale, règne un petit désordre qui révèle l’amplitude des dossiers traités chaque jour. Un désordre bien organisé puisqu’elle y a retrouvé allègrement sa lettre de candidature datée de février 1990 !… « À l’époque, c’était Denis Charlois qui tenait les rênes. Il y avait deux sites : celui de Murlin et une scierie à Givry, dans le cher. J’ai commencé là-bas, le 2 mai 1990, avant de rejoindre le cœur des Bertranges ».
La mémoire du groupe
Secrétaire générale, ce poste lui va comme un gant. Un poste polyvalent, depuis lequel elle assure le suivi juridique des différentes sociétés du groupe, celui des contentieux avec les fournisseurs, les clients… « Quand un dossier ne rentre dans aucune case, il arrive chez moi, souligne Pascale. J’adore trouver des solutions quand c’est compliqué. En trente ans, je ne me suis jamais ennuyée. J’adore ce que je fais. Tout est passionnant et tellement varié. Dans mes fonctions, j’ai beaucoup d’interlocuteurs différents. Je n’ai jamais eu l’impression de venir travailler ! » Pascale connaît mieux que personne l’entreprise, ses filiales et le site de Murlin. Alors, quand on ne sait pas, on lui demande. « Je connais l’historique du site, je l’ai vu grandir. Je connais les bâtiments, même ceux qui ont disparu ». Une canalisation d’eau, un réseau électrique enterré ? Demandez à Pascale ! Pas étonnant donc qu’elle soit l’interlocutrice privilégiée pour le suivi des travaux, les demandes de permis de construire… « Je suis les dossiers depuis des années, pour moi c’est naturel ». Comptable de formation, Pascale a travaillé quelques années dans un cabinet d’expertise comptable à Cosne-sur-Loire. « Je m’occupais de plusieurs entreprises. Un job fastidieux. J’avais envie d’autre chose et notamment de travailler pour une entreprise unique ». Elle ne pensait pas si bien dire.
Une entreprise unique
« En mai 1990, nous étions une dizaine sur le site de Murlin. Le cœur du réacteur. Un site qui est le berceau de la famille Charlois, là où, comme le chêne, elle a ses racines. Nous sommes plus de 100 aujourd’hui ! ». Des racines solides qui ont permis au groupe de pousser, de grandir et de devenir ce qu’il est aujourd’hui, sans oublier que c’est aussi ici que tout a commencé il y a plus de 350 ans. Pascale, savoure chaque jour le bonheur d’aller travailler. « Ma vie personnelle est indissociable de ma vie professionnelle. Et l’histoire de la famille Charlois, c’est aussi la mienne, dans les moments de joies, comme dans les moments plus difficiles. C’est une grande famille à laquelle je suis fière d’appartenir. J’ai un boulot que j’aime, qui m’a permis d’élever mes deux garçons (Maël, 28 ans et Lilian, 24 ans) comme je voulais. C’est une entreprise qui sait faire confiance à ses collaborateurs et à ses collaboratrices. Dès lors que la confiance est là, c’est bon. On avance tous ensemble au même rythme, du même pas. Et depuis quelques années, ça avance plutôt vite. Il faut suivre, plaisante-t-elle ». Un confort et un cadre de travail uniques, une autonomie réelle et un amour du travail bien fait, dans un environnement sain. Voilà ce qui pourrait, selon Pascale, résumer une carrière chez Charlois. À 54 ans, c’est toujours devant elle qu’elle regarde. Alors, quand on lui demande de jeter un coup d’œil dans le rétro, c’est avec émotion qu’elle se remémore certains souvenirs. La naissance de ses enfants, son entretien d’embauche, son évolution. Les anecdotes se succèdent. « Quand j’étais enceinte de mon premier fils, j’étais en super forme. Puis, j’ai dû arrêter de travailler, c’était le drame. Je suis revenue plus vite que prévu. Je venais au bureau avec mon couffin. Boulimique de travail, Pascale est opiniâtre, déterminée. L’intérêt de l’entreprise doit toujours primer.
Trois questions à Pascale Cottin :
Comment vous définiriez-vous ?
Oulah (long silence), c’est compliqué de parler de soi. J’ai le sentiment d’être une personne simple, naturelle, curieuse, proche des gens. Dans le travail, je suis exigeante, voire perfectionniste. J’aime ce que je fais, j’estime avoir eu de la chance. Au niveau personnel, je suis très nature, le jardinage, la lecture occupent mon temps libre. Un peu de sport aussi, mais sans se faire mal (rires). Je suis très attachée aux valeurs d’honnêteté, de franchise et je suis très famille.
Un point commun avec la Maison Charlois…
En effet. C’est aussi ce qui me plaît ici. On forme une grande famille qui ne cesse de grandir. Il y a beaucoup de bienveillance et de solidarité, c’est comme un fil rouge.
Que retenez-vous de ces 30 premières années ?
Déjà, la retraite, je ne veux pas y penser. Ensuite, dire que je n’ai pas vu passer toutes ces années. Ce qui me le rappelle, ce sont mes deux fils dont je suis éperdument fière. Sur le plan professionnel, j’ai le sentiment de participer à une aventure humaine sans pareille. Je ne savais pas trop où je mettais les pieds au début. 30 ans après, je suis certaine d’avoir fait le bon choix, je suis heureuse de faire partie de ce groupe qui m’apporte tant de choses et auquel j’espère avoir pu apporter ma modeste contribution.
Photo © Christophe Deschanel