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Bourgeons en stocks

18 avril 2024 Bourgeons en stocks

Dans la famille La Chênaie, je demande le bourgeon ! Et pas n’importe lequel, pas n’importe quand. Le bourgeon du chêne sessile, prélevé en forêt des Bertranges, à l’heure où la nature débourre.

 

Sept jours. C’est le temps qu’il aura fallu à David et son équipe, David et Florian, pour collecter les 4 kilos de bourgeons nécessaires à la fabrication des produits de la gamme PETRAGEMMA® pour l’année à venir. Six jours de collecte et de tri. « C’est la nature qui dicte les règles. Nous disposons de peu de temps pour collecter les bourgeons. Deux semaines tout au plus. Les bourgeons utilisés dans l’extrait PETRAGEMMA® doivent être ouverts, mais pas trop, ils ne doivent être ni tâchés ni abîmés, ni trop jeunes, ni trop vieux ».

 

À l’affût !

Depuis plusieurs semaines déjà, David et son équipe parcourent la forêt, de parcelle en parcelle, scrutent les branches en lisière des bois à la traque du bourgeon éclos. « Il y a des parcelles plus précoces que d’autres. Les chênes en bord de route, par exemple, sont plus exposés à la lumière, ce sont les premiers à donner des bourgeons. Et puis, on ne rentre pas avec les véhicules en forêt, c’est encore humide et gras. Il faut préserver les sols ». Le feu est passé au vert le week-end de Pâques. La collecte peut démarrer. À l’aide d’un échenilloir, David prélève des branches sur des chênes adultes. « Nous prélevons sur des arbres à maturité, il n’y a pas de traumatisme pour le chêne, ni de conséquences sur sa croissance, sa santé. D’ailleurs, nous le faisons avec l’accord de l’ONF ». Les branches hautes sont les plus fournies en bourgeons. Il faut ouvrir l’œil, veiller à ne pas prélever des branches dont les bourgeons ne pourraient pas être utilisés. De part et d’autre de la route de la Réserve, Florian part en éclaireur tandis que l’autre David charge les branches dans le camion pour les acheminer vers Murlin. Un travail d’équipe.

 

Le bourgeon idéal

« En général, on prélève le matin et on trie l’après-midi. Il ne faut pas que les bourgeons flétrissent, il faut aller vite ». Le travail est fastidieux. Un par un, à la main, il faut ébourgeonner les branches, trier les bourgeons, ne conserver que ceux qui correspondent au cahier des charges, se concentrer sur la substantifique moelle du chêne, sur le bourgeon idéal. Chacun ses branches, chacun sa barquette. En ce samedi matin, le 6 avril, dernier jour de collecte et de tri, l’objectif est de réunir 700 grammes de bourgeons. Les quelque trois kilos déjà triés ont été pris en charge au Laboratoire Exact par Aurélie et Amandine. « Nous effectuons un premier contrôle visuel de la récolte et nous calculons la teneur en matière sèche des bourgeons. Ensuite, les bourgeons sont conservés au congélateur ». Il aura fallu deux heures et demie pour venir à bout des branches porteuses. Deux heures et demie à détailler les bourgeons un par un sans presque jamais oser faire le point sur la quantité déjà triée. On estime à vue de nez. C’est que ça ne pèse pas lourd un bourgeon. À l’heure de la pesée, chacun retient son souffle les yeux rivés sur la balance. L’objectif est atteint, dépassé même, avec 800 grammes de bourgeons

 

À la demande

Le travail n’est pas terminé pour autant. « Nous extrayons les composés du bourgeon à la demande », précise Aurélie qui vient de congeler le fruit de la dernière récolte. « Une fois décongelés, ils sont séchés, analysés. Puis, un peu comme une infusion, les bourgeons sont immergés dans une solution 100% naturelle qui révèlera leurs principes actifs, lesquels seront ensuite extraits et de nouveau analysés avant d’être expédiés aux façonneurs pour fabriquer les crèmes et autres soins de la gamme PETRAGEMMA® ». Un travail de précision qui ne laisse pas de place à l’erreur ou à l’incertitude.

 

Écrit par: Stéphane Ebel

Photographie © Christophe Deschanel

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