Agustina Michemberg, directrice RSE du groupe Charlois, racontée par Stéphane Ebel
8 mars 2023La RSE chevillée au corps !
Agustina Michemberg a rejoint le groupe Charlois en avril 2022 en qualité de directrice RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises). Un vaste concept défini par la Commission européenne en 2011 comme la responsabilité des entreprises vis-à-vis des effets qu’elles exercent sur la société et l’environnement. Les entreprises, quelle que soit leur taille, sont notamment invitées à réfléchir et agir afin de réduire leur impact sur l’environnement et favoriser l’épanouissement des femmes et des hommes dans leur travail quotidien. Ou, comme elle préfère le dire : « c’est faire preuve de bons sens, de bienveillance tout en s’inscrivant dans une démarche d’amélioration continue ». C’est aujourd’hui la mission dévolue à Agustina, basée à Bordeaux, sur l’ensemble des sites et des filiales du groupe.
Comme une évidence
Au sein du groupe Charlois, sous l’impulsion de Sylvain, la RSE est apparue comme une évidence, bien avant qu’elle ne soit rendue obligatoire pour les entreprises cotées. En la matière, l’entreprise historique de Murlin fait figure de précurseur. Il n’y a qu’à franchir le panneau de la commune pour s’en rendre compte. C’est ce qui a marqué Agustina lorsqu’elle est venue sur le site la première fois. « Le site de Murlin est parfaitement entretenu et renvoie une image très positive des établissements du groupe. C’est très important dans le cadre de la RSE d’offrir un cadre de travail agréable et épanouissant car cela participe pleinement au bien-être des salariés sur leurs lieux de travail. »
Agustina est diplômée en relations internationales. Un diplôme obtenu dans son pays natal, l’Argentine, et qu’elle a parfait à travers différentes expériences à l’étranger, en Italie notamment. « C’est lors de mon Erasmus, en Italie, que j’ai découvert ce qu’était la RSE et d’emblée, ça m’a parlé. Cela correspond aux valeurs qui sont les miennes tant au niveau de la planète que de l’humain. Il est urgent de valoriser l’Homme, la terre, de revenir à des choses fondamentales qui permettent de vivre en harmonie avec l’environnement au sens large du terme ». Chez Charlois, on a le souci de l’environnement, et pour cause. « Notre matière première c’est le bois, rare et précieux, issu de la forêt, et ce sont les hommes et les femmes qui le travaillent et le façonnent. Ce sont des femmes et des hommes qui détiennent un savoir-faire ancestral et qui exercent des métiers rares : bûcherons, merrandiers, tonneliers… des métiers liés à la forêt, à l’environnement. Préserver l’environnement, c’est préserver ces métiers et ces savoir-faire qui sont aussi notre patrimoine ».
Rendre au futur ce qui a été légué par le passé
D’un approvisionnement dans des forêts gérées durablement à la réduction des émissions liées au transport en passant par la valorisation de la matière première et la réduction des emballages, le chantier est vaste. « Le groupe se donne les moyens d’agir, c’est ce qui est remarquable et remarqué. C’est une volonté qui est bien ancrée dans l’esprit de tous ». Sensibiliser et responsabiliser chaque collaboratrice, chaque collaborateur, faire en sorte que chacun se sente impliqué, concerné pour répondre aux objectifs fixés telle est la mission d’Agustina. Une mission qu’elle a prise à bras le corps dès le premier jour.
« Nous élaborons nos produits en fonction des disponibilités que nous offre la forêt. Nous travaillons le meilleur bois et depuis des décennies, le groupe peut se targuer de valoriser 100% du chêne. » La partie la plus noble et rare (7% du volume de bois), le merrain, est utilisé pour les fûts de chêne à vin et spiritueux bien sûr. Pour le reste, la valorisation se fait à 90% en interne (produits pour l’œnologie, traverses de chemin de fer, tuiles, cosmétiques…), et les 10% restant (ce qu’on appelle les connexes : délignures, sciures…) sont valorisés en externe par des entreprises ou des associations locales.
Le chêne a un caractère exceptionnel et rare, tout comme les savoir-faire qui lui sont liés. Le groupe tire vers le haut les métiers de forestier, de merrandier et de tonnelier et s’engage à valoriser ce patrimoine humain et à le partager avec le plus grand nombre grâce aux espaces d’exposition du Fonds Charlois à Murlin mais également en ouvrant les portes de ses maisons à ses clients, ses partenaires et même au grand public.
Tout cela en faisant attention à l’impact environnemental de ses activités et produits : réduction d’énergie, diminutions du nombre de cercles et limitation de l’emballage, optimisations des trajets via Charlois Premium Logistique. Le groupe a adopté une philosophie qui va dans ce sens.
Bref, vous l’aurez compris, chez Charlois on transmet un patrimoine, on valorise une matière précieuse et on maitrise son impact.
Après une phase de diagnostics et de prises d’information, le temps est venu pour la jeune trentenaire et maman d’une petite fille de trois ans, de mettre en place des actions et des dispositifs communs à l’ensemble des sites en termes de sobriété énergétique, d’énergie renouvelable…. Un long chemin commence toujours par un premier pas, dit la formule, si le chemin est encore long, gageons que le groupe est plus que jamais sur la bonne voie et que tous marchent du même pas !
Quatre questions à Agustina Michemberg :
Agustina, vous êtes originaire d’Argentine, comment êtes-vous arrivée en France ?
Je suis arrivée en France par amour, pas celui du pays que je ne connaissais pas, mais parce que mon conjoint est français. Nous nous sommes rencontrés en Argentine alors qu’il y faisait ses études. C’était aussi l’occasion pour moi d’apprendre le français et de m’ouvrir ainsi des portes pour mon avenir professionnel.
Et dans le groupe Charlois ?
J’étais arrivée à un point dans ma carrière où j’avais besoin d’évoluer professionnellement. C’est à ce moment-là que je suis tombée sur l’annonce du Groupe Charlois sur Linkedin : un groupe international et familial avec des activités liées à la foret, j’ai été séduite !
Quelle est votre vision du groupe après presque un an ?
Ma première impression était la bonne. C’est un groupe novateur, précurseur en de nombreux points et notamment sur la partie qui me concerne : la RSE. Bien que le groupe soit en croissance constante, il ne s’est pas départi de ses valeurs familiales, humaines et environnementales. C’est une grande famille !
Vous êtes argentine, votre conjoint français, c’était comment la finale de la coupe du monde ?
Alors, pour être honnête, nous étions tous les deux pour l’Argentine car au moment de la finale nous étions en Argentine. Il y avait une ambiance de folie, le football est une religion chez moi et Messi un Dieu ; c’est tellement incroyable d’avoir vécu cela là-bas. Mais il faut bien l’avouer, nous avons eu peur de passer à côté, mais nous avons gagné.
Photographie © Christophe Deschanel